Au Québec, on dit : PRENDRE UNE CHANCE / En Europe, on dit : PRENDRE UN RISQUE !
Ca résume pas mal de choses, n’est-ce pas ?
Les « BON COURAGE » du matin pour aller travailler ne sont pas prononcés ici par les Québecois (mais peut-être par les Français!). Non, pas pantoute ni avec moi en coaching !
Tout a commencé quand…
J’ai découvert le Québec et son énergie en 2014.
Montréal et sa diversité, ses quartiers verts, ses habitants, ses rues, ses musées, son originalité, son architecture, ses buildings, ses parcs, jardins, sa bonne humeur, ses « Allô, ça va bien? ». Je trouvais ça ben fun et plus léger que chez nous.
J’ai écrit un article ici lors de mes premiers pas en Amérique du Nord. J’ai compris rapidement cette différence, cet optimisme, cette joie de vivre et ce « let’s go! » qui existe peu chez nous en Europe. J’ai rencontré des Québecois en ligne et avant de venir. Certains sont restés des amis. Il y a peu de jugement ici. Les Québecois sont pacifiques. Ils n’aiment pas la chicane ! Assez facile de faire des rencontres mais pas sur que ça dure. Le tutoiement aide aussi à la proximité et aux échanges. J’y ai rencontré des gens bien de tous horizons y compris des millionnaires, des conférenciers célèbres, des artistes et j’ai observé cette façon de voir la vie d’une manière plus légère et positive que chez nous. Oui, ils vivent les mêmes emmerdes que nous mais l’énergie y est différente. Je me suis rendue compte que je respirais mieux en Amérique du Nord sûrement parce que c’est plus grand que ma Suisse et mes montagnes.
J’y suis retournée chaque année ou presque et j’ai testé toutes les saisons (c’est un conseil qu’on m’avait donné!). Une chance que j’ai vaincu mon agoraphobie ! J’ai résisté aux -26°C en hiver. Brrr, ça pique ! Je me suis équipée local, je sortais jamais sans mes crampons dans le sac en hiver, je comprenais de + en + ce qu’ils disaient et j’aime toujours autant cet accent. Je l’ai même attrapé (à petite dose) et j’ai décidé de tout faire pour m’y installer. Côté sécurité, je disais à mes amis que je me sentais bien plus en sécurité ici (dans une ville de plusieurs millions d’habitants) que dans mes petites villes en Suisse. Allez comprendre ! (c’est toujours d’actualité)
Je me suis baladée aussi dans les Laurentides, les Cantons de l’Est, Québec-city, la rive sud de Montréal et même Venise-en-Québec, proche de la frontière américaine pour visiter une cliente. Les coins en nature sont superbes. Attention toutefois aux mouches au printemps ou d’été, dans les régions des lacs, c’est assez phénoménal. Hahahah.
En 2018, j’ai lancé pas mal de choses pour m’y installer mais l’immigration s’est avérée très compliquée. J’ai compris que pour les Suisses et pour les Belges, c’est pas pareil que pour les Français, qui ont des alliances. Voilà pourquoi il y a autant de Français au Québec ! J’ai investi beaucoup d’argent, je me suis trouvé une promesse d’embauche dans mon métier d’agences de voyages, j’ai contacté des gens pour faire tout comme il faut, participé à des activités de réseautage, j’ai fait et refait des tests de langue étrangère (anglais et même le français est demandé!), tout ça pour obtenir des points. J’ai fait plusieurs, tests, même en Suisse pour augmenter mes chances et pour qu’ils restent valables et PAF, un nouveau système en ligne d’immigration a débarqué (Arrima). Je me suis connectée aux heures demandées pour avoir + de chance d’être sélectionnée, mais rien n’y a fait. Ils devenaient de plus en plus exigeants pour certains et de moins en moins pour d’autres. L’âge est important et j’ai eu de moins en moins de points. J’ai essayé côté études (car oui tu peux recommencer des études à n’importe quel âge au Québec sans jugement), et je suis même allée visiter avec ma mère une Ecole. J’ai pris des consultations avec des avocats spécialisés en immigration, j’étais prête mais au vu du coût phénoménal pour les études, j’ai abandonné. En effet, il existe une grosse différence de $ entre une Suissesse, une Française et une Belge qui veulent immigrer seules (sans conjoint et pas en mode expat!). Je suis rentrée chez moi, en Suisse, en mars 2020 juste avant le bordel planétaire, déçue mais en ayant la conviction que j’avais tout essayé.
2023 : après 3 ans d’arrêt au Québec et de destruction de libertés, je suis revenue en été et j’ai constaté que tout avait bien changé. Comme partout sur cette planète ! Je l’aime toujours autant cette région mais je me dis qu’il y avait sûrement une raison pour que mon installation ne se fasse pas quelques années auparavant.
2024 : séjour de quelques semaines à Montréal – avant l’hiver. Je m’y plais car je suis dans un chouette appartement très bien centré et à 5 minutes du métro.
Aujourd’hui, qu’ajouter ?
Montréal reste un endroit très sécuritaire comparé à d’autres coins en Europe et surtout pour les Femmes. Il y a toutefois une explosion de problèmes de « santé mentale » dans les rues mais ces gens ne sont pas plus dangereux qu’ailleurs. C’est assez triste. On n’est pas à San Francisco mais la rue Ste-Catherine dans le Village, n’est plus la même. Il y a eu aussi plus de 30 % d’augmentation en général dans tout (épiceries, restaurants). Beaucoup de gens ont vendu leur condo et sont partis en région. Trop de bruit, sale. Trop de trafic. Pour info, le métro coûte 3.75$ le trajet (2.35CHF ou 2.53€), le thé à emporter 3.19$ chez Van Houtte 2CHF ou 2.15€) et il faut toujours penser aux 15% de taxes à rajouter sur tout ce que vous achetez. Il y a beaucoup de facilité pour se déplacer, c’est très sécuritaire. Le centre-ville, par contre est complétement saturé si tu es en voiture. Peu de places de stationnement, des bouchons et des travaux à n’en plus finir. Les fameux cônes oranges. Sachez aussi qu’au Québec, les salariés ont environ 2 semaines de vacances par année (ça va jusqu’à 6 si tu restes dans la boîte longtemps). Côté logements, il y a des quartiers plus tranquilles que d’autres. Certains sont plus adaptés aux familles, d’autres plus modernes, d’autres plus verts, d’autres plus fun. Il y en a pour tous les goûts. Côté alimentation, les magasins les moins chers restent Walmart, Super C et Max et Cie. Les plus chers IGA ou Metro Plus. De grandes différences, attention !
La bibliothèque BANQ est merveilleuse. C’est un spot que j’adore. Il y a énormément de monde qui étudie en paix et ça fait du bien de voir que les gens ont encore ce désir d’apprendre.
Côté climat, il faut vous préparer ! Il peut faire jusqu’à -35° en hiver (ressenti) et + °35C en été sans mer pour se baigner. La meilleure période pour moi est le mois de septembre voir octobre pour son « été indien ».
Côté politique, je m’abstiendrais car je ne maîtrise pas assez la question mais c’est sur que c’est pas parfait.
Pour les jeunes
✨Si vous avez envie d’offrir de belles chances d’épanouissement pour vos jeunes, parlez leur du Québec ! C’est l’endroit parfait pour étudier, apprendre, grandir, rencontrer et créer des choses. Montréal est un vivier d’opportunités professionnelles. De plus, ils vont grandir en ayant de belles valeurs, en respectant l’autre et en étant plus ouvert sur le monde. Bon, les conditions d’immigration sont toujours difficiles et j’ai entendu qu’il y avait beaucoup d’étrangers qui devaient repartir désormais car leur permis de travail n’ont pas été renouvelés. Ils ont même annoncé une sorte de black-out pour les 6 premiers mois de 2025.
Pour se loger, c’est assez simple contrairement à chez moi. Hahahaah. Mais les loyers ont augmenté aussi surtout au centre-ville. Les emménagements se font en général le 1er juillet, c’est LA semaine des emménagements et déménagements. Tout le reste de l’année, tu peux trouver des locations meublées ou pas pour du court, moyen ou long terme. Mais il faut avoir un bon budget désormais pour vivre à Montréal.
Au plaisir de vous aider à organiser un voyage ou à vous chercher un logement sur Montréal. Contactez-moi à : passionvoyageuse@gmail.com