Attache ta tuque et suis-moi 2 mois en hiver au Québec!

Attache ta tuque (ton bonnet en québecois!) et suis-moi 2 mois en hiver au Québec!

Mes amis … j’ai envie (enfin) de vous expliquer mon premier hiver québecois (c’était en 2016)

Je suis parie de Genève avec un vol direct. Au préalable, j’avais sous-loué mon appartement et malgré la trouille qu’il m’arrive la même chose qu’en 2015 (la veille de mon départ prévu 6 mois en Grèce, je m’étais fracturée la malléole externe), je me suis chargée d’ondes positives et j’ai décidé que ce voyage hivernal allait être merveilleux. Comme chacun de mes voyages en solo d’ailleurs! 😉

Ma Check-list avant le départ:
– Sac de sport à roulettes plein à craquer (24kg) -> ok
– Sac à dos avec laptop, appareil photo (13kg) -> ok
– Appartement sous-loué pour 2 mois -> ok
– Billet de train pour l’aéroport -> ok
– Billet d’avion -> ok
– Nouveau passeport -> ok

Me voici donc prête pour mon départ au Québec
Cette fois-ci, je m’en vais pour 7 semaines
C’est le plus long voyage que je fais, seule. J’avais 40 ans.

Partir en plein hiver, elle est cinglée…

Ben oui et pourquoi pas ? Je confirme que je suis plutôt « Soleil » donc forcément ça laisse certains de mes amis très perplexes par ma nouvelle lubie.
« Toi au Québec en plein hiver ? Tu vas pas tenir !
Et bien, la vérité , c’est que je veux me tester. Depuis plus de 5 ans, je suis devenue une kamikaze du changement.
Comme tout dans ma vie, je suis là pour faire des expériences. C’est ça le but, non ? Alors moi je pars.

A mon arrivée

Ca va, le Bon Dieu a été sympa car la météo annoncée est de -5°C à l’atterrissage.
Le ciel est gris et les paysages depuis l’avion sont bien moins colorés que lors de mon voyage en été 2014, c’est évident.
Mais quel bonheur d’arriver à nouveau sur ces terres d’Amérique du Nord que j’aime tant.

Cette sensation est toujours la même!

Je suis comme une gamine dans l’avion, je me sens bien, Zen, sereine. Dès que je suis dans un avion, mon taux de bonheur augmente, c’est fou quand même. C’est pas pour rien que je voulais être hôtesse de l’air.

A l’arrivée, le douanier me demande ce que je viens faire à Québec durant quasiment 2 mois.
La PARFAITE TOURISTE avec une « ToDo list » très grande. Attention, n’oubliez pas que les agents à l’immigration sont là pour voir si vous venez essayer de travailler illégalement ou juste en touriste. Dans mon cas, il me fallait quelques $$$ pour passer 7 semaines et de toute façon, je ne comptais pas rester.

OK, fine, bienvenue au Québec M’dame !
C’est top. J’ai l’impression d’être chez moi, c’est vraiment bizarre le Québec. Cette sensation est dingue, je suis à Montréal pour la 2ème fois (quand je pense que j’y suis retournée encore 8 x de plus!

Je prends le bus (Navette 747) pour le centre ville et le métro pour rejoindre Pie IX, quartier populaire où une copine me loge pour quelques jours. Chargée comme un mulet, devant les marches d’escaliers à la sortie du métro, je n’ai même pas le temps de demander un petit coup de main, qu’un jeune homme me demande s’il peut m’aider : « Ouaouh, ok, voilà ce que j’aime au Québec, les gens sont avenants. Ca me change.

Chez moi en Suisse, tu peux galérer un moment avec tes valises seule avant que quelqu’un se demande si peut-être il pourrait t’aider.

6h de décalage horaire

J’accuse le jet-lag durant les 3-4 premiers jours, mais ça va, je gère. Je me couche très tôt. Pas de TV (ça me change et c’est très bien car inutile finalement) et me voilà, prenant mes marques dans le quartier populaire de Hochelaga.

Selon mon programme de prévu, je vais rester ici quelques temps et je ferais quelques allers-retours chez une amie qui habite sur la Rive Sud. On s’est rencontrées grâce à un coaching en ligne de développement personnel. Ensuite, j’irais du côté de Québec pour y voir un ami-conférencier et je me louerai un petit « chez moi » au centre-ville pour le reste du séjour.

Mais ça, c’était avant de changer mes plans… Bilan ? Ne jamais faire trop de plans, car les plans ça foire souvent.

Montréal, tu m’as manqué!

J’enchaîne les balades mais je suis aussi au Québec pour rencontrer du monde et pour voir si le sujet de l’agoraphobie intéresse des gens. J’ai écrit un livre en 2015 « Voyage en Agoraphobie » et je compte aussi assister à un Salon du développement personnel (tout ce qui n’existe pas vraiment en Suisse et qui m’allume (comme ils disent ici).

Alors je peux vous dire que la liste des « choses à faire » s’allonge de plus en plus

Je prends mon ticket pour aller au Salon de l’Eveil à Laval avec mon amie Anne-Renée et me voilà à rencontrer toutes les personnes que je souhaitais. C’est parfait. Le timing est bon et les énergies aussi.

Bon, l’hiver au Québec, ça pique

Oui, j’ai d’abord dû aller m’acheter une bonne parka longue car ma doudoune suisse ne suffisait pas. C’était les soldes, tant mieux. Je suis ressortie du centre Eaton avec ce qu’il me fallait : un beau manteau d’hiver long et hyper chaud avec une énorme capuche et de grosses bottes d’hiver. Idéal pour marcher sur les trottoirs glissants de la ville.

Je vis un weekend entier avec une température de -26°C ressenti. Un week-end vivifiant ! Mais c’est « correct » comme ils disent ici.

Mes amis Québecois rigolent quand je leur dit qu’il fait froid; pour eux, c’est normal et je suis même chanceuse cet hiver. Ouf.

En ville de Montréal, il y a beaucoup de vent et cela fait bien baisser les températures. Je me balade dans mon quartier préféré Le Vieux Montréal et je retrouve mes marques en moins de deux. J’adore ce coin. Le paysage hivernal est saisissant et si différent de mon dernier séjour. Le fleuve St-Laurent est complètement gelé. C’est incroyablement beau et les bateaux-cargos sont bloqués dans leur glace.

Côté météo, j’ai droit à quelques jours de soleil et j’en profite pour marcher au grand air, seule ou avec des amis. Mon appareil photo est mon meilleur ami. Le Parc Lafontaine s’est transformé en patinoire et les écureuils sont toujours présents, à toutes les saisons. Que j’aime cette ville.

Voici quelques bonnes adresses que j’ai testées:

Restos/bars (lunch) :

ma Poule mouillée, situé sur Rachel sur le Plateau : grillades urbaines portugaises
SoupeSoup.com : Comptoir local : plusieurs restos à Montréal, excellentissimes!
L’étagère gourmande, confiturière : sur le Plateau
Ty-Breizh, restaurant authentique de crêpes bretonnes (ambiance chalet suisse!) – définitivement fermé

Santé:

Herboristerie Desjardins, du lundi au vendredi de 9h à 17h (3303 Est, Ste-Catherine – Coin Darling)

Québec, me voilà

Je pars à Québec en bus (environ 3h de route pour 25$ à l’époque !!!). La dernière fois que j’avais fait ce trajet, j’avais fait du covoiturage. Quelques jours là-bas pour voir un ami conférencier et je profite de son temps pour écouter son parcours, sa sortie de zone, ses projets et nos objectifs communs. On refait le monde avec sa petite famille dans son chalet situé proche du lac Beauport. Merveilleux! J’aime autant le calme de Québec que la ville de Montréal.

Ma journée au Lac Beauport est splendide et remplie de surprises. Cette nature est si généreuse. Bon ok il fait frette. Ca c’est certain mais je ne suis pas là pour me plaindre, je l’ai choisi.

Je rencontre également deux autres conférenciers et mon éditeur mais également un nouveau partenaire touristique pour créer ensemble de belles offres de voyages. Je profite pour me balader dans la vieille ville et son quartier Champlain. Le panorama enneigé est grandiose. Ce qui est embêtant, c’est que je n’arrive pas à faire autant de photos qu’en été. Mes doigts sont congelés dès que je dégaine et le vent amène une température bien fraîche.

Quelques jours après mon retour à Montréal, j’ai eu droit à une tempête de neige et une bonne grippe. Je suis à plat. Plus de voix, une bonne toux, les bronches qui font mal (surtout quand tu respires l’air glacé extérieur) donc quelques jours au lit sont obligatoires. Je me profite de ce temps pour me trouver un logement au centre-ville. Trouvé ! Un appartement via Airbnb, au 14ème étage en plein centre du Plateau Mont-Royal, avec une vue époustouflante sur le Parc Lafontaine et sur les buildings du Vieux-Montréal. Que j’aime ça. Je l’avais rêvé quelques jours auparavant! Merci les synchronicités.

Quel magnifique séjour. Tous les soirs, je prends un moment pour regarder les gratte ciel au loin (Vieux-Montréal). J’aime tant cette ville, son énergie, ses habitants. Je suis si bien et si reconnaissante de vivre tout cela. Merci à moi et merci l’audace.

Oui, mais me voilà en direction du Mexique!

Ayant la bougeotte (comme d’habitude) et le virus de la voyageuse, je me décide de profiter d’un billet d’avion pas cher pour aller prendre le soleil au… Mexique! Je suis folle. OK. Mais ici on est à 4h de vol direct pour rejoindre le soleil en plein hiver ! Ok, choc thermique au programme mais tout va merveilleusement bien! Retrouvez l’article complet ici

Je loue une grande chambre à Tulum, au Pueblo (village) et je pars découvrir les plages de Tulum. Mon dieu que c’est beau. (ATTENTION, cela a bien changé depuis 2016). Je passe un séjour génial avec de nombreuses rencontres et je rentre pour Montréal pour mes 2 dernières nuits avant mon retour en Suisse. Re-choc thermique. Ben oui forcément. Tout est ok.

Montréal, je n’arrive jamais à te quitter vraiment…

Je profite de mes 2 derniers jours pour voir encore quelques personnes et revoir mes amis d’ici. Ca fait bizarre de me dire que je vais rentrer. J’avais l’impression d’être chez moi

Alors, je reviendrais – comme d’habitude – mais cette fois, j’espère pour longtemps! 😉

Ce que la suite dit, c’est que je suis retournée 8x à Montréal depuis 2016… j’ai même tenté de m’y installer, sans succès. L’immigration est une grosse déception. Etant Suisse, je n’ai pas les mêmes avantages et alliances que la France a avec le Québec. En 2025, il y a carrément un gel des promesses d’embauche. J’ai dépensé pas mal d’argent en 2018-2019 pour tenter de m’y installer sans succès. Mais qui sait, ce que l’avenir me réserve !? Il ne faut jamais abandonner ses rêves.

Ce qui est certain, c’est que j’étais une agoraphobe sévère durant 15 ans. Ca veut dire que JAMAIS je n’aurais pu imaginer voyager seule comme je le fais depuis une dizaine d’années. Ca veut dire que OUI, j’ai eu envie de dire aux AUTRES que c’est possible ! Car si moi, je l’ai fait, vous êtes capables vous aussi de vibrer et utiliser votre passion pour vous sortir de votre quotidien morose ou de vos peurs. Bonne chance ! (je fais toujours du coaching ici)