Article écrit en 2014 – mise à jour 2024

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Ce qui est clair, c’est que ce n’est pas une maladie « mortelle »!  Le virus du voyageur, c’est cette sensation de liberté accrue à chaque voyage, à chaque découverte, à chaque nouvelle sensation, comme un nouveau ressenti, de nouvelles idées et perceptions d’une vie ailleurs. Il y a une réelle différence entre celui qui aime bien voyager et celui qui ressent ce besoin viscéral de bouger (comme moi ! ). C est devenu quasi obligatoire pour le maintien de ma bonne santé mentale! 🙂

Ceux qui vont au bout de leurs rêves

Ces personnes sont des personnes courageuses. J’ai souvent ressenti cette vilaine sensation de « m’éteindre à petit feu » ou « d’être hors-jeu », « déconnectée » lorsque je rentrais dans mon train-train quotidien. En général, je ne survis qu’à l’idée de repartir! Où ? Aucune idée … mais partir est suffisant!

Serait-ce une fuite finalement? On me l’a souvent fait entendre.
Ailleurs ce n’est pas mieux et j’en suis bien consciente mais c’est cette façon d’essayer, de ne pas m’arrêter et de profiter.
Je fais juste partie de ces gens qui ont besoin d’apprendre et besoin de bouger. Que voulez-vous que je vous dise ?

Devenue une vraie curieuse de la vie après mes années d’agoraphobie (15 ans), je me suis toujours sentie un peu en marge. La Suisse est belle et assez tranquille (comparé à nos voisins) mais je m’y sens un peu étriquée et carrément pas à ma place. C’est trop calme. Il manque quelque chose. De la joie. De la légèreté. Peut-être est-ce dû aux montagnes ou à cette impression de rigidité quoi qu’on fasse. J’ai l’impression d’avoir déjà eu 4 vies depuis ma naissance. J’ai fait tellement de choses. J’ai tellement évolué. C’est beau de s’en rendre compte. Je me sens de plus en plus moi. Sans artifices. Aujourd’hui, je sais que je suis faite pour voyager. Je suis libre comme l’air et il est vrai que cela a ses avantages! Mais toutes ces paroles, c’est bien beau… il faut surtout se décider et passer à l’action !

J’ai fait des choix

Depuis 2010 et mon voyage seule en Asie (encore agoraphobe!), ma vie s’est vraiment transformée. Je me suis découverte différente, avec des besoins différents (pas toujours facile à se situer dans cette société moderne). J’ai ce truc au fond des tripes qui me fait dire régulièrement : « bon, je pars où? ». En tous cas, j’ai enfin trouvé mon point fort : mon adaptabilité.

Vivre des vies dans sa vie

Rencontrer d’autres voyageurs, des personnes de culture différente, s’émerveiller chaque matin devant un paysage différent, aller vers l’autre, sentir des odeurs différentes, respirer à plein poumon, stopper l’instant, prendre en photo des endroits insolites, ressentir, s’arrêter, sourire, remercier la vie, redevenir humble (même si je le suis déjà beaucoup !) et se sentir apaisée.

En fait, c’est étrange car c’est comme si j’étais toujours « en transit » dans ma vie! Dans un confort qui n’est pas si confortable à mes yeux, dans une société que je ne comprends plus vraiment, dans un train-train qui m’horripile et malgré cela, je n’ai pas encore eu le déclic de « partir » réellement. Pour de bon!  :  faux ! j’ai mis les voiles en avril 2017 et je suis revenue en 2019.

On m’a souvent dit : « Ben vas-y, pars si c’est ce que tu veux! » Oui ok, vu comme cela, c’est facile à dire mais il me reste encore des « peurs » enfouies, des croyances limitantes à faire exploser (y en a bientôt plus!), un porte-monnaie à renflouer, une confiance en moi à booster…  Tout ça, c’est que des excuses—

Je suis partie seule 1 mois en Californie, 3 semaines au Canada en été 2014, 2 mois au Canada en hiver 2016 et encore 3 mois au Canada 2016-2017 . Oui, vous l’aurez compris, je suis tombée en amour du Québec! J’ai également voyagé depuis le Canada au Mexique et aux Antilles, à Aruba.

Mais je n’ai toujours pas réellement quitté mon appartement avec vue sur le lac, mais j’y suis presque! J’ai de moins en moins envie de rester. Ca y est, je l’ai quitté en 2017. J’apprends de plus en plus à apprécier ce que j’ai ici et maintenant. Chose que je ne faisais pas, il y a quelques années. Je suis devenue plus stratégique dans mes projets. 

 

voyager seule femme

 

Au quotidien

Faites-vous aussi partie de ceux qui, à la maison, dévorent des yeux des reportages sur PlanèteTV ou sur Ushuaïa, découpent des articles dans un magazine chez le coiffeur lorsque cela parle d’un endroit inconnu ? 🙂
Pleurer devant une mappemonde m’est presque déjà arrivé! Oui, je suis en manque, je suis droguée, j’ai besoin de ma piqûre! C’est ça! Comme souvent, je suis physiquement là mais mon esprit est déjà ailleurs.

L’idéal c’est d’arriver à travailler suffisamment dans la période « entre deux voyages » pour pouvoir repartir! C’est également là que le mot « compromis » entre dans mon vocabulaire! Et uniquement pour ça! Fini les dépenses inutiles en fringues pour être à la mode (c’est terminé cette folle idée!), fini les achats pour meubler mon chez moi, fini les restos toutes les semaines, fini les achats compulsifs, oui je préfère mettre chaque francs/euros/pesos/dollars sur mon compte « VOYAGES« .

Pourquoi sommes-nous attachés à tout ce matériel ? En fait, ce n’est pas à ça que je suis attachée mais à l’idée que si cela se passe mal et que je dois rentrer, je n’ai plus de chez moi! Hahahahahahah! -> ça y est cette fois, j’ai décidé et c’est grâce à ma mère que je peux vivre la vie que j’ai depuis 2017 car je rentre chez elle quand je ne suis plus en vadrouille.

Ce sont des peurs irrationnelles, je les connais tant, je les ai étudiées suffisamment longtemps. Elles sont là juste pour nous empêcher de vivre, de décider! C’est du sabotage!

Dès que je sais que je peux repartir, mon coeur s’ouvre à nouveaumon sourire revient, mon appétit grandit. Je suis excitée comme une puce et à la fois tellement impatiente, que c’est souvent dur à gérer. Ah…. la patience… toute ma vie! Je me suis mise à suivre plusieurs blogueurs sur les réseaux sociaux, certains m’inspirent. J’en ai rencontré au 1er salon des Blogueurs organisé à Cannes en septembre 2014. Je prends le temps de lire leurs articles et photos, je me nourris de ça plutôt que de regarder le journal télévisé! C’est bien meilleur pour la santé!

 

Oui, je suis une grande rêveuse… ça ne changera pas et je suis fière de l’être ! 🙂
Celui qui me dit qu’il faut garder les pieds sur terre, (comme on me l’a tant souvent dit!), je lui dis : « t’inquiète, les pieds je les ai, sur Terre, c’est mon coeur qui est dans le ciel! »

 

Avoir un esprit ouvert

A chaque fois que je voyage seule, je m’émerveille chaque jour et ce, dès que je mets le pied dans un aéroport. Comprenez bien que je suis guérie de mon agoraphobie pour pouvoir dire cela! Avant, jamais, je n’aurais osé me balader dans un aéroport calmement et avec le sourire. Jamais… C’est fou ça !

Petite je voulais être hôtesse de l’air. L’appel du large, de la nouveauté, de m’envoler, de découvrir et me découvrir! Je n’ai finalement pas tant changé!


L’ambiance dans les aéroports me plaît… (bon il y a eu le COVID depuis et là, tout à merdé). Chacun va à quelque part, dans un but précis. C’est devenu tellement facile de nos jours de nous déplacer. Prendre l’avion, c’est comme prendre le bus! Certaines fois, je me pose dans un endroit et je regarde les gens, je les observe et je me demande: « 
Où peut-il bien aller, celui-là ? peut-être voir sa famille à l’autre bout de la planète? Et celui-ci, il va sûrement rejoindre sa petite amie qui habite à 2 heures d’ici. Et ces filles-là, on dirait qu’elles partent fêter leurs 40 ans au soleil dans un club de vacances! Et celui-là part à mon avis, à New York, travailler. Et ceux-là ont l’air d’être amoureux, peut-être en lune de miel!

Tant de possibilités. J’en suis reconnaissante. Vous l’êtes aussi?


Le départ

Dès que je mets le pied dans un avion, je choisis, en général un siège côté hublot (sauf pour les longs voyages) et je dégaine mon appareil de photo! Canon-Reflex (ou désormais juste mon téléphone). Prête à immortaliser tout ce qui se présentera sous mes yeux d’incroyablement beau et grand. Les nuages sont merveilleux. La vue d’en haut, c’est quand même quelque chose. Quand on est au dessus, c’est un pur moment de magie pour moi. J’ai souvent une grande pensée pour ma famille au moment de mes départs. Hypersensible (et heureuse!), j’ai souvent les larmes aux yeux en fait quand je pars. Pas par tristesse mais par ressenti fort de cette liberté. Je suis remplie de gratitude de pouvoir vivre ça. Je me sens encore plus libre que ce que je suis déjà. Je suis consciente de la chance que j’ai.

J’essaie d’éviter de trop penser à mes proches, aux « peut-être » et « si » qui tournent dans ma tête. Peur qu’ils leur arrive quelque chose. Ca, je le faisais beaucoup au début de mes voyages solo. Je me rappelais à chaque fois, qu’en 2006, mon pépé chéri est décédé lorsque j’étais au Brésil et impossible de rentrer. Ca a été douloureux mais ça fait partie des règles du jeu.

Voyager en solo

Mon dernier voyage solo c’était aux Etats-Unis, la Côte Ouest. Faux! Depuis l’article en 2014, j’ai séjourné 2 hivers au Québec et fais d’autres voyages !

Mon 2ème long voyage seule, c’était aux Etats-Unis en 2014 et cela s’est super bien passé pour une ex-agoraphobe. Merveilleux! Un périple de plus de 3 semaines avec 11 heures de vol au programme. Bon, il y a toujours un moment où je me dite : « t’es folle ma fille, tu pars toute seule et s’il t’arrive quelque chose, si tu t’ennuies ou que ta famille te manque trop, si tu ne rencontres personne (chose qui n’arrive jamais!), si … si … si … blablabla » et la machine à idées confuses s’est remise en route. Heureusement j’ai évolué et j’ai une autre vision. Un beau détachement. Merci la maturité! Et bien sûr, il y a les textos, même ma mère s’est mise à WhatsApp, les vocaux, etc. Un petit texto avant de partir, un petit texto en transit, un petit texto à l’arrivée… et des encouragements de quelques amis, car oui, on a beau faire partie d’une catégorie de personnes qui ont le virus du voyage, on reste des êtres humains et on se nourrit de pensées (négatives ou positives) que l’on doit arriver à gérer au mieux, hors zone de confort! Alors les encouragements sont toujours bons à prendre!

M’émerveiller, ce mot résonne à chaque paragraphe je le crains mais c’est tellement ça. C’est ce que je recherche à chaque fois que je prends l’avion ou le train. Mes yeux sont rivés sur l’extérieur, ma musique sur les oreilles, ce sentiment de toute puissance et de liberté totale, ce bonheur m’envahit petit à petit. J’aime ça. Je suis vivante! Je suis faite pour ça!

Durant le vol, je passe le temps comme je peux. Souvent je mange et je me prends un bon verre de vin (voir 2 !) histoire de bien me relaxer et m’endormir plus rapidement. Mais je ne dors jamais vraiment pour être franche. 1m73 c’est difficile. Dormir assise, j’y arrive pas. Lors de mon retour de Los Angeles, je me suis surprise à regarder 4 films à la suite dans la nuit… le tout avec une petite pause-sieste de 45 minutes! Pour ceux qui ont peur de l’avion, je comprends que 11 heures de vol non-stop peut paraître insurmontable. Mais je vous rassure, c’est dans votre tête et il y a des astuces! Je fais preuve de grande lucidité ou d’un certain lâcher-prise : si ça doit tomber, ça tombera. Je ne peux rien y faire de toute façon, donc autant penser positif et savourer chaque instant. Je lis, j’écris, je prends des notes, je réfléchis, je rêve (oui encore!), je somnole et je laisse faire.

Lorsque l’atterrissage est proche, je suis déjà en mode « euphorique » et ce, malgré la fatigue. Un petit stress oui mais très léger. Enfin, j’arrive. Une fois sortie de l’avion ou de l’aéroport, je respire à plein poumons, je souris et je me sens bien. Ça y est, je suis connectée, reconnaissante et heureuse! Comme une marmotte qui retrouve l’air au début du printemps; comme un éveil après un long sommeil, comme une naissance après un accouchement difficile, la chance d’être à 100% dans le moment présent.

Ah le virus du voyageur … je le souhaite à tout le monde ! 😉

Voici les quelques endroits que j’ai déjà visités :
Suisse, France, Italie, Espagne, Portugal, Grèce (Cyclades et Péloponnèse), Hongrie, Estonie, Finlande, Laponie, Dannemark, Egypte, Maroc, Tunisie, Emirats Arabes, Kenya, Maldives, Ile Maurice, Ile de la Réunion, Brésil, Mexique, Emirats Arabes Unis, Indonésie, Singapour, Bali, USA (Côte Ouest, Floride, New York, Vegas, Bahamas), Martinique, Guadeloupe, St-Martin, République Dominicaine, Canada, Aruba.

Et vous? Faites-vous partie aussi des « addictos« ?

Ces petites lignes vous plaisent-elles? Donnez moi votre avis dans les commentaires…

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À propos de l’auteur

Voyager, rencontrer et réunir sont mes plus grandes inspirations.
Je vous accompagne, vous, femme parfaitement imparfaite en quête de changement dans votre vie, en voyage ou en coaching privé.
J'organise aussi des petits groupes de Femmes et des immersions en privé. Etre soutenue et accompagnée fait du bien. Retrouvez-moi chaque année en mai, juin et septembre en Grèce. Séjour 100 % au féminin. A votre disposition pour toute demande de voyage sur la planète Terre.

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3 commentaires

  1. Merci pour ce récit. Le virus je l’ai aussi, j’ai exactement la même sensation dès que je sors de l’aéroport, je respire un bon coup et je me sens revivre !
    J’ai l’impression de vivre une renaissance, comme un enfant qui apprend et découvre son univers.
    Un super virus !!!
    Bonne continuation.
    Fredo, Carnet de Voyage et Festival ! Articles récents…Comment se loger en voyage ? 10 idées pour tous !My Profile

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